Entre Chaplin et Tatie Danielle, c’est Claudine, alias Marjolaine Minot.
C’est au bout de l’impasse du 14 rue Jean Moulin, dans une vieille et petite maison de banlieue, au milieu d’un bazar poussiéreux où chaque chose posée là en équilibre est prête à tomber, que se cache Claudine. Volontairement retirée du monde, elle ne veut pas qu’on l’emmerde. Seule avec elle-même, dans son antre familier, elle sait comment s’y prendre ; au-delà, c’est moins sûr.
La seule menace pour Claudine, plus que la mort qu’elle ne craint plus, c’est Marianne, sa nièce, qui soit-disant pour la protéger, risque de lui enlever tout ce qui la fait vivre et rire encore, en l’envoyant dans une maison de retraite. Elle doit donc ruser avec sa nièce pour ne pas être considérée inapte à vivre seule, et doit en quelque sorte lui prouver son aptitude au «bonheur».
Humour grinçant et autodérision. Un délice!